J'ai fait 2 promesses à ma mère de son vivant:
1-De continuer de vivre ma vie, comme je l'ai toujours vécue, après sa mort;
2-De lui rendre un hommage à l'église, lors de ses funérailles.
J'ai tenu ma promesse pour son hommage, elle m'en a donné la force, car le texte que vous lirez, je l'ai lu devant les gens présents à l'église de Sainte-Thècle... Pour la 2e promesse, je m'y tient jusqu'à maintenant!
À vos mouchoirs, prêt, lisez!
Je suis ici pour vous parler d'une femme
exceptionnelle que vous avez eue la chance de côtoyer à un moment dans votre
vie. Vous êtes ici pour lui rendre un dernier hommage car elle a marqué votre
vie lors de son cours passage sur cette terre. Une femme au cœur d'or,
généreuse de sa personne, ayant encore son cœur d'enfant qui s'émerveillait
devant tout ce que la vie lui présentait. Une épouse dévouée qui a su surmonter
presque toute les épreuves que la vie lui a mis sur son chemin. Une mère
aimante qui a TOUT donné pour ses enfants. Une employée modèle qui en faisait
toujours plus que le descriptif de tâches. Une bénévole au cœur d'or, qui s'est
impliquée dans un paquet d'organisation comme la bibliothèque municipale, le
cercle des fermières et les comités de parents. Une sœur et belle-sœur toujours
souriante et qui adorait les réunions familiales. Une tante ricaneuse qui
adorait les enfants et qui leur faisait tout pleins de chatouille! Une mamie
gâteau, qui avait toujours une surprise et des câlins pour ses 3 petits fils
qu'elle adorait tant! Une amie fidèle qui avait la définition de l'amitié de
tatouée sur le cœur. Une femme d'exception qui est allé au bout de ses rêves,
en retournant aux études avec 2 jeunes enfants à la maison, un allant dans
l'ouest canadien avec son mari. Elle a vu venir au monde son 1er petit-fils,
elle a vu son propre enfant mourir avant elle. Cette femme amoureuse de la vie,
au rire contagieux, à perdu sa bataille contre la maladie et nous a quitter
beaucoup trop tôt. Plus jeune, on ne cessait de me dire que j'étais son
portrait tout craché et avec le fort caractère qu'elle ma léguer, cela me
fâchait. Maman, aujourd'hui plus que jamais, je suis Fière d'être ta fille,
Papa et moi, ne t'en fait pas, seront la l'un pour l'autre, et comme tu le vois
de par l'assistance dans cette église, les gens qui t'aiment veilleront aussi
sur ceux que tu as laissés derrière toi. J'aimerais vous raconter une anecdote
qui vous fera sourire, car c'est ce qu’aurait voulu Monique: quand la nouvelle
est tombée au printemps dernier, elle voulait tellement nous épargner papa et
moi, qu'elle a tout organisé pour que son départ soit le plus facile pour nous.
Nous avons donc beaucoup discuté de ce qu'elle voulait ou ne voulait pas, entre
autre, pour ses funérailles. C'étant mariée à la chapelle d'Hervey Jonction,
elle nous a demandé de faire sa cérémonie là-bas. Papa et moi, nous nous sommes
regarder et nous lui avons dit; ben voyons Monique, ça pas de bon sens! C'est
ben trop petit pour accueillir les gens qui viendront te d'or au revoir! Toute
naïvement, elle m'a demandé: tu penses que ton père à raison? Pense pas qu'il
va y avoir tant se monde que ça moi! Et j'ai répliqué: ok on va faire ça à
Hervey, mais on va louer des écrans géants pour mettre dehors, car les gens qui
n'auront pas eu de place à l'intérieur pourront suivre! Vous vous en douter,
elle est partie. Rire, comme seule elle riait! Maman, je suis heureuse que papa
et moi avions eu raison, car regarde comment tu as été aimé et apprécié de ton
vivant'
tu as pris soin de nous jusqu'à ton dernier souffle en nous quittant à la lueur
du jour, question que papa et moi conduisions pour le retour à la maison avec
la lumière du soleil. Maintenant, continue de Veiller sur nous, papa, l'homme
de ta vie dont tu as été amoureuse jusqu’au dernier souffle, ton gendre que tu
aimais tant Éric, tes 3 petits-fils que tu adorais Émile Xavier et Eugène et
moi, ta toune, comme tu te plaisais à me surnommer! Tu vas nous manquer
Monique, je t'aime.
lundi 6 août 2012
jeudi 14 juin 2012
''Je ne sais pas quoi dire..."
''Je ne sais pas quoi dire..."
Une petite phrase que j'entends chaque fois que je parle de ma mère et de son cancer qui fait chaque jour plus de ravage. Chaque fois que je fais l'annonce de sa condition ou que je raconte à quelle étape elle en est rendue avec cette maladie. Chaque fois que je dis à voix haute qu'elle nous quittera rapidement.
C'est à mon tour de le dire. Il n'y a pas de mot que je puisse prononcer pour remercier les gens qui ont fait preuve d'ingéniosité et de générosité envers ma famille et moi. Et apprendre à recevoir, en ces temps émotifs, ce n'est pas plus facile!!!
De TOUS les gens qui m'entourent, la 2e phrase que j'ai le plus entendu c'est: si tu as besoin de quoi que ce soit je suis là! J'ai des amies qui m'ont changé les idées en m'amenant manger au resto (Caroline, Milène, Jessica Kim et Judith) d'autres m'ont occupé l'esprit en me faisant faire de petits travaux (Cylvie, Véronique, Claudia, Brigitte, Karine, Sylvain, Louis, Audrey, Marie-Josée, Jean-Dominic), alors que certains m'ont épaulé après une soirée bien arrosée (Caroline, Catherine, Geneviève, Christine, Marie-Josée). Il y a aussi l'aide par le matériel (Brigitte et son macaroni à la viande), l'aide financière (ma belle-soeur Carole, Lyne, Francine, Judith et sa mère) et l'aide téléphonique (Cyndie, Valérie, Julie, Isabelle, Sarah, Karine). Ma famille élargie est très présente, en offrant le logis lors de mes allers-retours en Mauricie. Et je sais que tous les autres, de part même les médias sociaux, en lisant mes mots, en commentant mes statuts et mes photos, vous me réchauffez le coeur à chaque fois!
Il y a mille et une façons d'aider. Et je cherchais une façon de vous remercier de tout ce support, peu importe de quel type d'aide vous m'avez apportée. Je me suis toujours trouvée privilégiée d'avoir un aussi bel entourage. Et c'est en écrivant ces mots que je le réalise encore plus...
Je ne sais pas quoi vous dire... alors merci xxx
PS: si vous lisez ce texte et que votre nom n'y apparait pas, mea culpa, mais je tiens à ce que vous vous sentiez remercier malgré mon cerveau qui n'est pas 100% fonctionnel, d'accord???
lundi 11 juin 2012
La chute de Superwoman!
C'est en février dernier que la chute s'est amorcée. Mais je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite. Il a fallu un mur, solide, bien planté sur mon chemin, pour que je tombe réellement de haut. Et, je ne suis pas retombée sur mes pattes, étant La Souris Coquine ;)
En février 2012, 1 an après le suicide de mon petit frère, 1 an après la naissance d'Eugène, le verdict est tombé: cancer généralisé pour ma mamounet! ''Est-ce que tu vas te battre avec moi ma chouette?'' Ben quin! C'est sur que oui maman.
Quelques séjours à l'hôpital plus tard dûs aux complications des effets secondaires de la radiothérapie, c'est là qu'il était le fameux mur! Le cancer avait atteint ses cordes vocales; je n'entendrai plus jamais le rire contagieux de ma mère! C'est fou à quel point les petits détails font toute la différence dans ces moments!
Comment est-ce que je pourrais bien faire mon travail comme coordonnatrice aux Alouettes de Montréal en sachant que ma mère, à 3h d'auto, se meurt d'un cancer? Plus rien n'avait d'importance à mes yeux que d'être avec les gens que j'aime et de faire de vraies et concrètes choses, comme aller avec ma mère à ses nombreux rendez-vous, chez ses nombreux médecins.
C'est une fille en larmes, paniquée à l'idée de demander de l'aide, à bout de souffle et en manque de sommeil qui a éclaté dans le bureau du médecin. Pourtant, je n'avais pas l'air si pire que ça!
Ensuite, toutes les questions: comment vais-je arriver financièrement? Comment mes enfants vont-ils vivre l'annonce de la maladie de leur Mamie? Comment mon couple va-t-il supporter tout ça? Comment ferais-je pour tout faire en 24h?
En vivant, au jour le jour, avec des amis qui sont présents, en allant chercher des ressources professionnelles telles qu'un psychologue et avec tout l'amour qu'on nous offre au passage!
C'est en m'inspirant de ma mère, qui souffre le martyre physiquement et qui vit des hauts et des bas mentalement que j'ai trouvé des solutions.
Cette semaine, nous saurons si le cancer des os est très avancé et si elle pourra recevoir de la chimio pour retarder la progression de la bébitte. En attendant, je me sers de vous, comme thérapie, en vous écrivant comment je vis tous ces changements dans ma vie de superwoman ;)
Surtout, profitez de la vie, on ne sait jamais quand la grande faucheuse viendra chercher quelqu'un qui vous est cher, ou pire, viendra vous chercher!
vendredi 2 mars 2012
C'est un M, un E, un R, c'est un C avec un I...
Un petit mot de 5 lettres, parfois difficile à dire ou à accepter. Une marque de politesse que l'on apprend et répète à nos enfants.
Même dans la langue de Sheakspeare, on l'écrit en 5 lettres.
Un mot qu'on espère de nos patrons, amis, membres de notre famille.Un mot qu'on dit rarement aux inconnus qui nous ouvrent la porte. Un mot qu'on prend pour acquis. Un mot que j'adore dire pour surprendre: au chauffeur d'autobus qui a bien fait son travail en m'amenant au boulot en 1 seul morceau, à la fille au service à la clientèle de ma compagnie de cellulaire qui n'a pas le choix de me dire non.
Mais, aujourd'hui, je veux te dire merci. Je t'ai déjà remercié pour plein de choses autant banales qu'importantes.
Mais je veux te remercier de m'avoir posé 1 question. ''Ça va?'' Une simple question. Facile à poser.
Pourquoi voudrais-je te remercier alors? Tu étais prêt à recevoir ma réponse, mon honnête réponse; pas la réponse facile et habituelle, pas la réponse toute faite et préparée.
Entendre MA réponse.
Merci mes amis d'être là!
Le masculin est utilisé dans le but de simplifier ce message, mais chères amies, sachez bien que ce petit texte a aussi, sinon plus, été écrit pour vous!
Même dans la langue de Sheakspeare, on l'écrit en 5 lettres.
Un mot qu'on espère de nos patrons, amis, membres de notre famille.Un mot qu'on dit rarement aux inconnus qui nous ouvrent la porte. Un mot qu'on prend pour acquis. Un mot que j'adore dire pour surprendre: au chauffeur d'autobus qui a bien fait son travail en m'amenant au boulot en 1 seul morceau, à la fille au service à la clientèle de ma compagnie de cellulaire qui n'a pas le choix de me dire non.
Mais, aujourd'hui, je veux te dire merci. Je t'ai déjà remercié pour plein de choses autant banales qu'importantes.
Mais je veux te remercier de m'avoir posé 1 question. ''Ça va?'' Une simple question. Facile à poser.
Pourquoi voudrais-je te remercier alors? Tu étais prêt à recevoir ma réponse, mon honnête réponse; pas la réponse facile et habituelle, pas la réponse toute faite et préparée.
Entendre MA réponse.
Merci mes amis d'être là!
Le masculin est utilisé dans le but de simplifier ce message, mais chères amies, sachez bien que ce petit texte a aussi, sinon plus, été écrit pour vous!
jeudi 9 février 2012
Déjà 1 an....
Il y a un an, j'ai reçu un coup de téléphone vers les 7h du matin. J'étais en train d'allaiter mon petit Eugène, âgé à peine de 2 semaines. Mon mari et mes 2 plus vieux, étaient partis pour l'école, la garderie et le travail.
J'ai laissé sonner. La personne laissera un message, si c'est important... Mais c'était tellement important que la personne, mon père, a tout de suite retéléphoné...
J'ai donc répondu... avec mon bébé au sein. Mon père avait une voix inquiète. Quand je lui ai demandé si tout allait bien...
J'ai paniqué! Il m'a expliqué qu'il avait appellé Éric et qu'il allait revenir à la maison avec Xavier pour ne pas me laisser seule...
Tout allait tellement vite que j'ai presque crié: où est maman?
Mon père m'a rassurée en disant qu'elle dormait, suite au somnifère que ma tante Lucille lui avait donné, hier soir...
Et c'est là! À cet instant précis que j'ai su que je devenais enfant unique...
Mon frère de quinze mois mon cadet avait mis fin à ses jours, la veille. Mes parents avaient dû aller identifier son corps. Ma mère, son cœur de maman, avait eu besoin de le voir.
Mon mari est revenu à la maison avec Xavier. Eugène s'était endormi dans son landeau. J'étais sous le choc. Fâchée, frustrée après mon frère qui venait encore une fois faire du mal à ma mère! Soulagée car je n'aurais jamais à me battre, lors de la lecture du testament de mes parents. Triste et coupable de n'avoir rien pu faire. Heureuse pour lui qui ne souffrirait plus. Chagrinée qu'Eugene ne connaisse jamais son oncle.
Quand j'ai expliqué à Xavier pourquoi maman pleurait, que je lui ai dit que mononcle David était mort, il a cru que c'était le mari de Lyne!
On a attendu qu'Emile ait fini l'école et nous sommes partis chez mes parents. J'avais besoin de voir ma mère!
Mon frère et moi, nous étions tellement à l'opposé; il y avait presque 2 ans que je ne l'avais pas vu. Pour ceux et celles qui me connaissent, David et moi étions totalement le contraire l'un de l'autre, blanc et noir. Le ying et le yang. Positif et négatif. Travaillante et paresseux. Ambitieuse et végétatif.
Mon frère aurait probablement dû être traité pour hyperactivité ou déficit d'attention. Mais, dans le temps, c'était simplement un trouble de comportement!
Mes parents ont TOUT fait pour lui et pour moi; David s'était découvert une passion pour les ordinateurs, le mois suivant, mes parents le déménageait à Québec pour suivre un DEP en informatique, qu'il n'a jamais terminé...
Mes parents l'ont hébergé, soutenu, nourri, conseillé, aidé, encouragé, aimé.
David, je crois, était fondamentalement malheureux.
Né à 6 mois de gestation, je crois que déjà, il ne voulait plus vivre. Mais il a survécu... Sans aucune séquelle.... Enfin, on ne le saura jamais vraiment...
Je me souviens de lui, plus jeune, joueur de tour, qui en faisait voir de toutes les couleurs à mes parents! Mais nos vies se sont rapidement séparées de par nos différences... J'étais une ''bolée'' à l'école et lui non! J'en étais jalousie, car, quand venait le temps des devoirs, il avait toute l'attention de ma mère!
Je me souviendrai toujours d'avoir allaité Eugène au salon funéraire et à l'église, dans le premier banc, devant le curé...
Je me souviendrai toujours de mes amis(es) présents d'esprit et physiquement pour leur soutien. La vague d'amour que j'ai reçue m'a émue profondément!
Aujourd'hui, mon frère repose en paix. Il est aller rejoindre mon grand-papa "crack", ma grand-maman Champagne, qui devaient tellement être heureux de le voir!
Petit frère, malgré nos différences, sache que je t'ai toujours aimé, même lorsque tu faisais des bêtises! Veille sur papa, maman et ma petite famille! Sur tes amis, que je n'ai pas vraiment connus, mais que tu devais aimer.
Et surtout, laisse-moi le temps d'arriver avant de trop faire le party! On pourra peut-être reprendre le temps perdu de notre adolescence et de notre vie d'adulte ;-)
Ta grande sœur xxx
J'ai laissé sonner. La personne laissera un message, si c'est important... Mais c'était tellement important que la personne, mon père, a tout de suite retéléphoné...
J'ai donc répondu... avec mon bébé au sein. Mon père avait une voix inquiète. Quand je lui ai demandé si tout allait bien...
J'ai paniqué! Il m'a expliqué qu'il avait appellé Éric et qu'il allait revenir à la maison avec Xavier pour ne pas me laisser seule...
Tout allait tellement vite que j'ai presque crié: où est maman?
Mon père m'a rassurée en disant qu'elle dormait, suite au somnifère que ma tante Lucille lui avait donné, hier soir...
Et c'est là! À cet instant précis que j'ai su que je devenais enfant unique...
Mon frère de quinze mois mon cadet avait mis fin à ses jours, la veille. Mes parents avaient dû aller identifier son corps. Ma mère, son cœur de maman, avait eu besoin de le voir.
Mon mari est revenu à la maison avec Xavier. Eugène s'était endormi dans son landeau. J'étais sous le choc. Fâchée, frustrée après mon frère qui venait encore une fois faire du mal à ma mère! Soulagée car je n'aurais jamais à me battre, lors de la lecture du testament de mes parents. Triste et coupable de n'avoir rien pu faire. Heureuse pour lui qui ne souffrirait plus. Chagrinée qu'Eugene ne connaisse jamais son oncle.
Quand j'ai expliqué à Xavier pourquoi maman pleurait, que je lui ai dit que mononcle David était mort, il a cru que c'était le mari de Lyne!
On a attendu qu'Emile ait fini l'école et nous sommes partis chez mes parents. J'avais besoin de voir ma mère!
Mon frère et moi, nous étions tellement à l'opposé; il y avait presque 2 ans que je ne l'avais pas vu. Pour ceux et celles qui me connaissent, David et moi étions totalement le contraire l'un de l'autre, blanc et noir. Le ying et le yang. Positif et négatif. Travaillante et paresseux. Ambitieuse et végétatif.
Mon frère aurait probablement dû être traité pour hyperactivité ou déficit d'attention. Mais, dans le temps, c'était simplement un trouble de comportement!
Mes parents ont TOUT fait pour lui et pour moi; David s'était découvert une passion pour les ordinateurs, le mois suivant, mes parents le déménageait à Québec pour suivre un DEP en informatique, qu'il n'a jamais terminé...
Mes parents l'ont hébergé, soutenu, nourri, conseillé, aidé, encouragé, aimé.
David, je crois, était fondamentalement malheureux.
Né à 6 mois de gestation, je crois que déjà, il ne voulait plus vivre. Mais il a survécu... Sans aucune séquelle.... Enfin, on ne le saura jamais vraiment...
Je me souviens de lui, plus jeune, joueur de tour, qui en faisait voir de toutes les couleurs à mes parents! Mais nos vies se sont rapidement séparées de par nos différences... J'étais une ''bolée'' à l'école et lui non! J'en étais jalousie, car, quand venait le temps des devoirs, il avait toute l'attention de ma mère!
Je me souviendrai toujours d'avoir allaité Eugène au salon funéraire et à l'église, dans le premier banc, devant le curé...
Je me souviendrai toujours de mes amis(es) présents d'esprit et physiquement pour leur soutien. La vague d'amour que j'ai reçue m'a émue profondément!
Aujourd'hui, mon frère repose en paix. Il est aller rejoindre mon grand-papa "crack", ma grand-maman Champagne, qui devaient tellement être heureux de le voir!
Petit frère, malgré nos différences, sache que je t'ai toujours aimé, même lorsque tu faisais des bêtises! Veille sur papa, maman et ma petite famille! Sur tes amis, que je n'ai pas vraiment connus, mais que tu devais aimer.
Et surtout, laisse-moi le temps d'arriver avant de trop faire le party! On pourra peut-être reprendre le temps perdu de notre adolescence et de notre vie d'adulte ;-)
Ta grande sœur xxx
lundi 6 février 2012
Ouragan, quand tu passes...
Avez-vous déjà eu l'impression qu'un ouragan était passé dans votre vie? Que tout ce que vous aviez de stable ne l'était plus? Et qui plus est, que les conséquences de son passage se faisaient surprenantes, sorties directement d'une boîte à surprise?
C'est exactement comme cela que je me sens ces jours-ci... autant dans ma vie professionnelle que personnelle. Et le pire dans tout ça, c'est que je ne puisse pas vraiment faire grand'chose, sauf regarder les grands vents passés et attendre de voir les désastres laissés derrière... Les désastres ou la nouveauté?
Le changement nous fait souvent peur. J'ai vite appris que dans la mort de quelque chose, il y a aussi la naissance de l'étape suivante. Je suis comme tout le monde; le changement m'apporte du stress, des questionnements, mais j'essaie de voir le côté positif.
Depuis mon retour au boulot, après le congé de maternité, toute ma vie a été chamboulée: adaptation d'Eugène à la garderie, nouvel horaire de travail faisant en sorte que mon conjoint et moi devont faire de la gymnastique avec notre horaire et les transports en commun, la course aux soupers, devoirs, bains et dodos. La vie est totalement différente et ce, sans oublier les tâches ménagères que nous devons "caser" dans notre agenda! J'utilise mon IPhone et ses rappels pour faire mon lavage, arroser les plantes et toutes autres tâches connexes!
Ma vie de couple a aussi pris une débarque, ayant beaucoup moins de temps et surtout d'énergie une fois toute la maisonnée endormie... Après avoir discuter de nos horaires, des lunchs, de qui va reconduire et/ou chercher les enfants, il ne reste plus beaucoup de place pour la vie amoureuse! Moins de temps pour moi, moins de temps pour les amis, moins de temps pour la famille élargie qui se trouve au loin...
Et, côté professionnel? Après avoir fait tous les efforts nécessaires pour le lancement du projet "garderie", je suis en attente de réponse du côté des investisseurs qui eux attendent des nouvelles du banquier, qui lui doit convaincre son patron à Toronto que le projet est plus que lucratif. Ouf! Sans parler de tous les changements à mon travail, depuis que le nouveau président est en poste, changements officiels qui se font attendre, mais dont les rumeurs courent allégrément. Nouveau titre, nouvelles tâches, nouvel horaire de travail passant de 35 à 40 heures par semaine, nouveau personnel à gérer etc.
C'est exactement comme cela que je me sens ces jours-ci... autant dans ma vie professionnelle que personnelle. Et le pire dans tout ça, c'est que je ne puisse pas vraiment faire grand'chose, sauf regarder les grands vents passés et attendre de voir les désastres laissés derrière... Les désastres ou la nouveauté?
Le changement nous fait souvent peur. J'ai vite appris que dans la mort de quelque chose, il y a aussi la naissance de l'étape suivante. Je suis comme tout le monde; le changement m'apporte du stress, des questionnements, mais j'essaie de voir le côté positif.
Depuis mon retour au boulot, après le congé de maternité, toute ma vie a été chamboulée: adaptation d'Eugène à la garderie, nouvel horaire de travail faisant en sorte que mon conjoint et moi devont faire de la gymnastique avec notre horaire et les transports en commun, la course aux soupers, devoirs, bains et dodos. La vie est totalement différente et ce, sans oublier les tâches ménagères que nous devons "caser" dans notre agenda! J'utilise mon IPhone et ses rappels pour faire mon lavage, arroser les plantes et toutes autres tâches connexes!
Ma vie de couple a aussi pris une débarque, ayant beaucoup moins de temps et surtout d'énergie une fois toute la maisonnée endormie... Après avoir discuter de nos horaires, des lunchs, de qui va reconduire et/ou chercher les enfants, il ne reste plus beaucoup de place pour la vie amoureuse! Moins de temps pour moi, moins de temps pour les amis, moins de temps pour la famille élargie qui se trouve au loin...
Et, côté professionnel? Après avoir fait tous les efforts nécessaires pour le lancement du projet "garderie", je suis en attente de réponse du côté des investisseurs qui eux attendent des nouvelles du banquier, qui lui doit convaincre son patron à Toronto que le projet est plus que lucratif. Ouf! Sans parler de tous les changements à mon travail, depuis que le nouveau président est en poste, changements officiels qui se font attendre, mais dont les rumeurs courent allégrément. Nouveau titre, nouvelles tâches, nouvel horaire de travail passant de 35 à 40 heures par semaine, nouveau personnel à gérer etc.
J'en suis donc venue à la conclusion que mon année 2012 sera dictée par le changement et la patience... que je n'ai pas!!!
Je dois attendre que le banquier et les investisseurs prennent leur décision, attendre l'annonce officielle de la nouvelle direction à mon travail, attendre que ma vie personnelle se replace, tranquillement pas vite, comme le printemps qui à l'air de vouloir s'installer, mais qui laisse immédiatement sa place à l'hiver qui n'est pas fini!
Alors, je prends mon mal en patience, continue de sourire à la vie, espérant que ce sourire me sera rendu!
samedi 21 janvier 2012
Hommage à l'homme
C'est fait! Mon retour au travail est réalisé, depuis lundi le 16 janvier dernier. J'avais imaginé plusieurs scénarios dans ma tête, allant de l'horreur jusqu'au bonheur parfait! Évidemment, la vie est tellement bien faite que, peu importe combien d'histoires j'avais imaginées, aucune n'est arrivée!
Je n'écrirai pas combien je cours tous les jours pour essayer de me souvenir quel jour mon plus vieux doit apporter ses patins à l'école. Je ne vous expliquerai pas les prouesses de contorsionniste que mon homme et moi faisons pour ajuster notre horaire afin d'être à l'heure au bureau et à la garderie. Je ne raconterai pas comment ça me déchire le coeur de laisser mon bébé de 11 mois (ok bientôt 12!) à la garderie quand il se met à pleurer ou bien de regarder mes deux plus grands marcher dans le froid de l'auto jusqu'à la porte de l'école seuls (la distance est d'environ 6 mètres mais quand même)!
Non! Je veux profiter de ce texte pour rendre hommage à l'homme derrière la femme aux mille et un projets que je suis! Il est mon mari et amoureux depuis 13 ans, le père de mes enfants, l'assistant-entraineur d'une équipe benjamin en volley et joueur de ce sport, l'entrepreneur en construction qui rénove notre maison, un graphiste pour un grand festival de Jazz et un travailleur-autonome une fois les enfants au lit, mais il est surtout un homme exceptionnellement compréhensif et empathique!
Et pour une maman, femme, entrepreneure, employée, amie de, fille de, etc., il est plus qu'important d'avoir pour soutien un homme, comme le mien, qui comprend que j'aie des réunion du conseil d'établissement de l'école où vont nos enfants ou même du comité de parents de la commission scolaire, qui respecte mes choix de prendre, parfois, du temps pour moi, soit seule ou avec des amis, qui accepte que je travaille 40 heures pour mon employeur et un nombre illimité d'heures sur mon projet d'affaire et ma compagnie d'événements. Un homme qui n'a pas peur de demander de l'aide quand lui-même n'arrive plus à tout mettre dans son agenda, qui prend le relais avec les enfants, les tâches ménagères et tout ce qui touche de près ou de loin notre famille quand je suis épuisée, raide morte!
Il n'existe aucun mot assez fort pour le remercier et lui faire ressentir à quel point je lui suis reconnaissante de faire tout ce qu'il fait, avec le sourire aux lèvres et notre amour dans les yeux. Alors ,j'espère que ce petit message fera la job!
Merci Éric Lehoullier d'être dans ma vie xxx
Je n'écrirai pas combien je cours tous les jours pour essayer de me souvenir quel jour mon plus vieux doit apporter ses patins à l'école. Je ne vous expliquerai pas les prouesses de contorsionniste que mon homme et moi faisons pour ajuster notre horaire afin d'être à l'heure au bureau et à la garderie. Je ne raconterai pas comment ça me déchire le coeur de laisser mon bébé de 11 mois (ok bientôt 12!) à la garderie quand il se met à pleurer ou bien de regarder mes deux plus grands marcher dans le froid de l'auto jusqu'à la porte de l'école seuls (la distance est d'environ 6 mètres mais quand même)!
Non! Je veux profiter de ce texte pour rendre hommage à l'homme derrière la femme aux mille et un projets que je suis! Il est mon mari et amoureux depuis 13 ans, le père de mes enfants, l'assistant-entraineur d'une équipe benjamin en volley et joueur de ce sport, l'entrepreneur en construction qui rénove notre maison, un graphiste pour un grand festival de Jazz et un travailleur-autonome une fois les enfants au lit, mais il est surtout un homme exceptionnellement compréhensif et empathique!
Et pour une maman, femme, entrepreneure, employée, amie de, fille de, etc., il est plus qu'important d'avoir pour soutien un homme, comme le mien, qui comprend que j'aie des réunion du conseil d'établissement de l'école où vont nos enfants ou même du comité de parents de la commission scolaire, qui respecte mes choix de prendre, parfois, du temps pour moi, soit seule ou avec des amis, qui accepte que je travaille 40 heures pour mon employeur et un nombre illimité d'heures sur mon projet d'affaire et ma compagnie d'événements. Un homme qui n'a pas peur de demander de l'aide quand lui-même n'arrive plus à tout mettre dans son agenda, qui prend le relais avec les enfants, les tâches ménagères et tout ce qui touche de près ou de loin notre famille quand je suis épuisée, raide morte!
Il n'existe aucun mot assez fort pour le remercier et lui faire ressentir à quel point je lui suis reconnaissante de faire tout ce qu'il fait, avec le sourire aux lèvres et notre amour dans les yeux. Alors ,j'espère que ce petit message fera la job!
Merci Éric Lehoullier d'être dans ma vie xxx
vendredi 13 janvier 2012
''Finito'' le congé de maternité... a-t-il déjà commencé?
Au tout début de ce blog, je m'étais promis d'écrire chaque semaine.... puis aux 2 semaines... finalement, mon dernier texte date du 13 octobre, il y a 3 mois! Je ne vais pas tenter de m'excuser, ni de me justifier car le but était de m'exprimer sur ce qui m'arrive... Et comme dans la vraie vie, il faut choisir ses priorités, j'ai choisi!
Or, me voici donc à ma dernière journée de mon 3e congé de maternité. Le 28 janvier 2011, je donnais la vie pour la 3e fois à un 3e petit garçon en parfaite santé! Il y a donc presqu'un an, ma vie a pris un virage à 180 degré avec ce 3e enfant!
Deux semaines après avoir donné la vie, j'ai dû subir la mort de mon frère, personnage particulier, qui avait créé un fossé de différences entre nous, entre nos vies. J'ai ensuite affronté une autre dure réalité; être femme et vouloir obtenir un prêt d'entreprise pour notre projet de garderie privée. J'ai dû combattre, un à un, les préjugés, qui malheureusement en 2012, existent toujours! Plusieurs autres embûches sont venues me rendre visite sur mon chemin de vie personnel.
Mais le principal dans tout ça, c'est que je me suis rendue compte que je ne serai jamais une femme au foyer comme ma mère l'a été. Pendant un an ou presque, j'ai continué de travailler; de la maison, avec mon bébé que je trainais partout (j'ai même allaité devant le promoteur du projet immobilier donc je compte bien louer un condo pour ma garderie). Oui, je faisais les tâches ménagères, prenais soin de mes 2 plus vieux, veillais à ce que mon petit mari ne manque de rien. Mais je continuais de relancer de futurs clients pour des événements, de chercher de nouveaux clients pour le développement des médias sociaux dont je suis gestionnaire de compte et je ne cessais de trouver les solutions aux problèmes qui se présentaient concernant le projet de garderie.
Je travaillais plus en congé de maternité que quand j'étais une simple employée!
Constat #1: Je suis heureuse!
Constat #2: Je me sens mal d'être heureuse!
Pendant 2 secondes et quart, je me suis sentie mal d'avoir hâte de retourner au boulot, de faire vivre à mon bébé une entrée progressive à la garderie et, finalement, de profiter de ma dernière semaine de congé pour dormir tard le matin!
Puis, je me suis regardée dans un miroir, dans le blanc des yeux et je me suis parlé dans le ''casque'': Tu es Christine Marcotte et tu es ce que tu es! Sois honnête envers toi-même et tout ira bien. Pourquoi te remplir de culpabilité face au bébé à la garderie quand son adaptation est super facile? Pourquoi avoir des remords d'aimer ton boulot au centre-ville et de te dire que ça va faciliter ton travail avec ta compagnie d'événements et de gestionnaire de médias sociaux? Pourquoi te sentir mal à l'aise de prendre du temps pour toi, te ressourcer, pour ensuite être forte avec les nouveaux défis de conciliation travail-famille qui s'amorcent dès lundi prochain?
Aucune bonne raison ne m'est venue en tête.
Alors je débute mon année 2012 comme un dragonne en feu! Tenez-vous bien, Cri Cri la souris arrive!!!
Or, me voici donc à ma dernière journée de mon 3e congé de maternité. Le 28 janvier 2011, je donnais la vie pour la 3e fois à un 3e petit garçon en parfaite santé! Il y a donc presqu'un an, ma vie a pris un virage à 180 degré avec ce 3e enfant!
Deux semaines après avoir donné la vie, j'ai dû subir la mort de mon frère, personnage particulier, qui avait créé un fossé de différences entre nous, entre nos vies. J'ai ensuite affronté une autre dure réalité; être femme et vouloir obtenir un prêt d'entreprise pour notre projet de garderie privée. J'ai dû combattre, un à un, les préjugés, qui malheureusement en 2012, existent toujours! Plusieurs autres embûches sont venues me rendre visite sur mon chemin de vie personnel.
Mais le principal dans tout ça, c'est que je me suis rendue compte que je ne serai jamais une femme au foyer comme ma mère l'a été. Pendant un an ou presque, j'ai continué de travailler; de la maison, avec mon bébé que je trainais partout (j'ai même allaité devant le promoteur du projet immobilier donc je compte bien louer un condo pour ma garderie). Oui, je faisais les tâches ménagères, prenais soin de mes 2 plus vieux, veillais à ce que mon petit mari ne manque de rien. Mais je continuais de relancer de futurs clients pour des événements, de chercher de nouveaux clients pour le développement des médias sociaux dont je suis gestionnaire de compte et je ne cessais de trouver les solutions aux problèmes qui se présentaient concernant le projet de garderie.
Je travaillais plus en congé de maternité que quand j'étais une simple employée!
Constat #1: Je suis heureuse!
Constat #2: Je me sens mal d'être heureuse!
Pendant 2 secondes et quart, je me suis sentie mal d'avoir hâte de retourner au boulot, de faire vivre à mon bébé une entrée progressive à la garderie et, finalement, de profiter de ma dernière semaine de congé pour dormir tard le matin!
Puis, je me suis regardée dans un miroir, dans le blanc des yeux et je me suis parlé dans le ''casque'': Tu es Christine Marcotte et tu es ce que tu es! Sois honnête envers toi-même et tout ira bien. Pourquoi te remplir de culpabilité face au bébé à la garderie quand son adaptation est super facile? Pourquoi avoir des remords d'aimer ton boulot au centre-ville et de te dire que ça va faciliter ton travail avec ta compagnie d'événements et de gestionnaire de médias sociaux? Pourquoi te sentir mal à l'aise de prendre du temps pour toi, te ressourcer, pour ensuite être forte avec les nouveaux défis de conciliation travail-famille qui s'amorcent dès lundi prochain?
Aucune bonne raison ne m'est venue en tête.
Alors je débute mon année 2012 comme un dragonne en feu! Tenez-vous bien, Cri Cri la souris arrive!!!
Inscription à :
Articles (Atom)