jeudi 9 février 2012

Déjà 1 an....

Il y a un an, j'ai reçu un coup de téléphone vers les 7h du matin. J'étais en train d'allaiter mon petit Eugène, âgé à peine de 2 semaines. Mon mari et mes 2 plus vieux, étaient partis pour l'école, la garderie et le travail.

J'ai laissé sonner. La personne laissera un message, si c'est important... Mais c'était tellement important que la personne, mon père, a tout de suite retéléphoné...

J'ai donc répondu... avec mon bébé au sein. Mon père avait une voix inquiète. Quand je lui ai demandé si tout allait bien...

J'ai paniqué! Il m'a expliqué qu'il avait appellé Éric et qu'il allait revenir à la maison avec Xavier pour ne pas me laisser seule...

Tout allait tellement vite que j'ai presque crié: où est maman?

Mon père m'a rassurée en disant qu'elle dormait, suite au somnifère que ma tante Lucille lui avait donné, hier soir...

Et c'est là! À cet instant précis que j'ai su que je devenais enfant unique...

Mon frère de quinze mois mon cadet avait mis fin à ses jours, la veille. Mes parents avaient dû aller identifier son corps. Ma mère, son cœur de maman, avait eu besoin de le voir.

Mon mari est revenu à la maison avec Xavier. Eugène s'était endormi dans son landeau. J'étais sous le choc. Fâchée, frustrée après mon frère qui venait encore une fois faire du mal à ma mère! Soulagée car je n'aurais jamais à me battre, lors de la lecture du testament de mes parents. Triste et coupable de n'avoir rien pu faire. Heureuse pour lui qui ne souffrirait plus. Chagrinée qu'Eugene ne connaisse jamais son oncle.

Quand j'ai expliqué à Xavier pourquoi maman pleurait, que je lui ai dit que mononcle David était mort, il a cru que c'était le mari de Lyne!

On a attendu qu'Emile ait fini l'école et nous sommes partis chez mes parents. J'avais besoin de voir ma mère!

Mon frère et moi, nous étions tellement à l'opposé; il y avait presque 2 ans que je ne l'avais pas vu. Pour ceux et celles qui me connaissent, David et moi étions totalement le contraire l'un de l'autre, blanc et noir. Le ying et le yang. Positif et négatif. Travaillante et paresseux. Ambitieuse et végétatif.

Mon frère aurait probablement dû être traité pour hyperactivité ou déficit d'attention. Mais, dans le temps, c'était simplement un trouble de comportement!

Mes parents ont TOUT fait pour lui et pour moi; David s'était découvert une passion pour les ordinateurs, le mois suivant, mes parents le déménageait à Québec pour suivre un DEP en informatique, qu'il n'a jamais terminé...

Mes parents l'ont hébergé, soutenu, nourri, conseillé, aidé, encouragé, aimé.

David, je crois, était fondamentalement malheureux.

Né à 6 mois de gestation, je crois que déjà, il ne voulait plus vivre. Mais il a survécu... Sans aucune séquelle.... Enfin, on ne le saura jamais vraiment...

Je me souviens de lui, plus jeune, joueur de tour, qui en faisait voir de toutes les couleurs à mes parents! Mais nos vies se sont rapidement séparées de par nos différences... J'étais une ''bolée'' à l'école et lui non! J'en étais jalousie, car, quand venait le temps des devoirs, il avait toute l'attention de ma mère!

Je me souviendrai toujours d'avoir allaité Eugène au salon funéraire et à l'église, dans le premier banc, devant le curé...

Je me souviendrai toujours de mes amis(es) présents d'esprit et physiquement pour leur soutien. La vague d'amour que j'ai reçue m'a émue profondément!

Aujourd'hui, mon frère repose en paix. Il est aller rejoindre mon grand-papa "crack", ma grand-maman Champagne, qui devaient tellement être heureux de le voir!

Petit frère, malgré nos différences, sache que je t'ai toujours aimé, même lorsque tu faisais des bêtises! Veille sur papa, maman et ma petite famille! Sur tes amis, que je n'ai pas vraiment connus, mais que tu devais aimer.

Et surtout, laisse-moi le temps d'arriver avant de trop faire le party! On pourra peut-être reprendre le temps perdu de notre adolescence et de notre vie d'adulte ;-)

Ta grande sœur xxx

lundi 6 février 2012

Ouragan, quand tu passes...

Avez-vous déjà eu l'impression qu'un ouragan était passé dans votre vie? Que tout ce que vous aviez de stable ne l'était plus? Et qui plus est, que les conséquences de son passage se faisaient surprenantes, sorties directement d'une boîte à surprise?

C'est exactement comme cela que je me sens ces jours-ci... autant dans ma vie professionnelle que personnelle. Et le pire dans tout ça, c'est que je ne  puisse pas vraiment faire grand'chose, sauf regarder les grands vents passés et attendre de voir les désastres laissés derrière... Les désastres ou la nouveauté?

Le changement nous fait souvent peur. J'ai vite appris que dans la mort de quelque chose, il y a aussi la naissance de l'étape suivante. Je suis comme tout le monde; le changement m'apporte du stress, des questionnements, mais j'essaie de voir le côté positif.

Depuis mon retour au boulot, après le congé de maternité, toute ma vie a été chamboulée: adaptation d'Eugène à la garderie, nouvel horaire de travail faisant en sorte que mon conjoint et moi devont faire de la gymnastique avec notre horaire et les transports en commun, la course aux soupers, devoirs, bains et dodos. La vie est totalement différente et ce, sans oublier les tâches ménagères que nous devons "caser" dans notre agenda! J'utilise mon IPhone et ses rappels pour faire mon lavage, arroser les plantes et toutes autres tâches connexes!

Ma vie de couple a aussi pris une débarque, ayant beaucoup moins de temps et surtout d'énergie une fois toute la maisonnée endormie... Après avoir discuter de nos horaires, des lunchs, de qui va reconduire et/ou chercher les enfants, il ne reste plus beaucoup de place pour la vie amoureuse! Moins de temps pour moi, moins de temps pour les amis, moins de temps pour la famille élargie qui se trouve au loin...

Et, côté professionnel? Après avoir fait tous les efforts nécessaires pour le lancement du projet "garderie", je suis en attente de réponse du côté des investisseurs qui eux attendent des nouvelles du banquier, qui lui doit convaincre son patron à Toronto que le projet est plus que lucratif. Ouf! Sans parler de tous les changements à mon travail, depuis que le nouveau président est en poste, changements officiels qui se font attendre, mais dont les rumeurs courent allégrément. Nouveau titre, nouvelles tâches, nouvel horaire de travail passant de 35 à 40 heures par semaine, nouveau personnel à gérer etc.
 
J'en suis donc venue à la conclusion que mon année 2012 sera dictée par le changement et la patience... que je n'ai pas!!!
 
Je dois attendre que le banquier et les investisseurs prennent leur décision, attendre l'annonce officielle de la nouvelle direction à mon travail, attendre que ma vie personnelle se replace, tranquillement pas vite, comme le printemps qui à l'air de vouloir s'installer, mais qui laisse immédiatement sa place à l'hiver qui n'est pas fini!
 
Alors, je prends mon mal en patience, continue de sourire à la vie, espérant que ce sourire me sera rendu!